Sise au N.N.O. de la Place de Grenoble, assise sur l'arête du fameux "Casque", il s'agit là d'une véritable batterie de montagne, dépourvue d'un périmètre défensif.

Le "casque" du Neyron.

Six emplacements de batteries destinés à recevoir les pièces d'artillerie peuvent ainsi compléter le dispositif défensif du Fort du Saint-Eynard, mais également prendre sous ses feux les routes de Lyon et Valence par Sassenage, ainsi que celle de Quaix.

Abordable par un chemin partant du hameau de la Ripalière, accessible depuis le Col de la Clémencière, il entre en un tunnel d'une cinquantaine de mètres dans un massif contourné par une piste forestière, suit une courbe de niveau à une altitude de 720 m. environ, puis débouche sur un espace autour duquel sont échelonnés les emplacements de batteries.



L'artillerie de la batterie la veille de la "Première guerre mondiale".



Plan des ouvrages et des maçonneries.

Le corps de garde - non à l'épreuve - est constitué d'un unique bâtiment à étage avec combles en partie utilisables. Construit comme la quasi-totalité des forts de Grenoble en pierres calcaires, les murs sont revêtus d'enduit au mortier bâtard, chaux et ciment à l'étage, alors que le rez-de-chaussée est en opus incertum non enduit.

Les ouvertures de ce même rez-de-chaussée sont à plein cintre avec un appareillage régulier, alors que les fenêtres de l'étage sont encadrées de piédroits et linteaux marqués au fer, et par un enduit différent.

Toutes les portes et fenêtres ont intérieurement une feuillure permettant en cas de nécessité d'installer des panneaux métalliques d'obturation et, entre les fenêtres, des meurtrières permettent d'assurer la défense rapprochée.

Enfin l'ensemble est complété par des magasins-cavernes creusés à même le tunnel comprenant un magasin à poudre, un magasin aux gargousses, le dernier dévolu aux projectiles.

L'entrée du tunnel et accès à l'extrémité duquel se trouve un magasin à poudre-caverne,
les restes du bâtiment logement.

Les batteries sont tenues par une petite garnison de 52 hommes, 3 sous-officiers et un officier logent dans le bâtiment dont le rez-de-chaussée abrite la cuisine, le magasin d'artillerie, le corps de garde, alors que l'étage est destiné au logement de l'officier et de la troupe, les sous-officiers et un magasin se partageant les combles, l'alimentation en eau se fait à partir d'une citerne d'une contenance de 40m3.


1 Orthographe des planches et plans d'alors.

Jean Azeau & S. Pivot.

 

 
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