Le
métropolitain de Paris.
Dès la promulgation de la loi du 30 mars 1898, afin
qu'elle soit en service pour l'Exposition Universelle de
1900, la Ville de Paris entreprend la construction
de la première ligne entre la porte Maillot
- ouest - et la porte de Vincennes - est.
Parallèlement,
amorçant deux autres lignes, la construction de deux
embranchements est entreprise :
tronçon entre la porte Dauphine et l'Etoile
de la future ligne 2 - Nord - Dauphine - Nation,
par Barbès,
tronçon entre l'Etoile et le Trocadéro
de la future ligne 2 - Sud - Etoile - Nation, par Italie.
Construite
en dix-sept mois, le 19 juillet 1900 à 13 heures,
à l'occasion de son Exposition universelle,
Paris inaugure ainsi - dans une certaine discrétion
- sa première ligne de métro : Porte Maillot
- Porte de Vincennes.
Selon
les principes artistiques de l'Art Nouveau, l'architecte
Guimard conçoit les stations en "style
nouille".
C'est
l'aboutissement tardif d'un vieux projet - de 1855 à
1890, pas moins d'une douzaine de projets plus ou moins
viables sont élaborés ; pas un seul n'aboutit
- et si le premier d'un transport souterrain à Paris
remonte en effet à 1855, sa réalisation est
longtemps différée et beaucoup d'autres métropoles,
à commencer par Londres, construisirent leur propre
métro avant que Paris ne s'y mette.
La réalisation
des travaux est confiée à l'ingénieur
Fulgence Bienvenüe dont le nom a été
donné à la station de la gare Montparnasse.
L'exploitation
est assurée avec une dizaine de trains de trois voitures
à essieux parallèles : une motrice tire deux
remorques dont une de première classe, en bois, avec
deux portes à un seul vantail. La fréquence
est de dix minutes aux heures de pointe.
Si de
prime abord, les Parisiens ne s'aperçoivent pas de
la mise en service de cette première ligne, il n'en
est pas de même dans les jours qui suivent. Rapidement,
le trafic s'accroît considérablement et il
est alors nécessaire d'augmenter les fréquences
au fur et à mesure de la livraison du matériel
roulant.
Les
chroniqueurs de l'époque prédisent l'achèvement
du réseau dans les huit ans à venir
,
dans les faits, plus d'un siècle plus tard, le métropolitain
continue de s'étendre et de se moderniser.
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